Bernard-Henri Lévy est de tous les combats pour la dignité de l’être humain.
Il maintient la tradition des écrivains engagés dans l’action et les idées, tels Malraux, Sartre et Camus.
Depuis son premier voyage au Bangla-Desh , accrédité par le quotidien « Combat » jusqu’à son enquête, au Pakistan, sur la mort de Daniel Pearl en passant par ses multiples voyages à Sarajevo encerclée par les milices serbes, ou par la plongée dans les « guerres oubliées » d’Afrique et d’ailleurs, ou encore son engagement, dès le premier jour, auprès du peuple Libyen en lutte contre Kadhafi, il n’a cessé de mettre son talent, son énergie, son courage, au service des causes qu’il estimait justes.
Normalien, agrégé de la philosophie, écrivain, romancier, journaliste, agitateur d’idées, cinéaste, activiste, fondateur de la revue « La Règle du Jeu », éditorialiste au « Point », au » Corriere della Sera », au « El Pais» de Madrid, ainsi qu’à diverses publications où il commente, chaque semaine, l’actualité politique, artistique et culturelle (New York Times, Huffington Post, Daily Beast, Haaretz, Aftenposten, Espressen de Stockolm, New Republic), Bernard-Henri Lévy, ou BHL, est en croisade permanente.
Il a toutefois une préoccupation qui domine son oeuvre, c’est l’idée du Mal.
Pour BHL, le XXème siècle est le siècle du Mal : fascisme, totalitarisme, terrorisme et, aussi, intégrisme sont les visages successifs que ce Mal a pris, et continue de prendre, à l’orée du XXIème siècle.
Ce philosophe aux multiples visages irrite ou séduit selon les cas.
On lui reproche d’être provocateur, car il défend ses opinions avec œuvre véhémence et courage.
On l’accuse d’être trop médiatique parce qu’il a toujours cru bon de s’adresser, via la télévision, au public le plus large.
On peut aimer ou détester BHL, mais on ne peut rester indifférent.
Son éloquence passionnée, le lyrisme de sa prose, son ardeur et sa fougue à défendre les causes les plus désespérées, ses vues d’humaniste et d’activiste, ont fait de lui une cible facile, mais ont également suscité, en France et dans le monde, l’admiration la plus vive.
Il est, parmi les intellectuels et écrivains français contemporains, ce « phare aux mille citadelles » toujours prêt à s’enflammer.
Liliane Lazar